Conversations avec Dieu

Mon analyse

Ce livre est un dialogue entre Dieu (celui qui répond aux questions) et un être humain (Neale Donald Walsch, qui les pose). Cela peut paraître du pur délire. Mais si on regarde honnêtement les choses, tous les écrits religieux ne sont-ils pas une communication particulière entre certains êtres humains... et le Dieu auquel ils croient ? Aujourd'hui, la demande de spiritualité est forte, et se répand toujours davantage. Les religions traditionnelles sont souvent remises en cause, et beaucoup de gens cherchent des réponses dans des gropuscules plus ou moins satisfaisants, qui se révèlent parfois très sectaires.

Ce livre me paraît intéressant parce que très novateur. Le discours de "Dieu" est en effet radicalement opposé à tout ce que les religions nous ont toujours dit à propos de Lui. Voici donc ce que j'en ai compris.

Les informations sur Dieu et l'homme.

Dieu serait une sorte de respiration cosmique, intelligente et bienveillante. Créateur de tout ce qui est matière (le Règne minéral), il a insufflé la vie aux Règnes suivants (végétal et animal), afin de préparer la venue du Règne humain, véritable but de sa Création, puisqu'il a fait l'homme "de la même étoffe" que Lui...

"La perfection du flocon de neige, l'incroyable beauté de la rose, le courage des lions, la majesté des aigles, tout réside en toi. En toi, J'ai placé toutes ces choses et une de plus : la conscience de cela. (...) Ainsi êtes-vous devenus conscients du Soi. Ainsi avez-vous reçu le plus grand cadeau, car vous avez été conscients d'être vous-mêmes - ce qui est exactement ce que Je suis. (...) Tu es cette part de Moi qui est la conscience en pleine expérience. Et ce dont tu fais l'expérience (et ce dont Je fais l'expérience par ton intermédiaire), c'est Moi, en train de me créer."

L'homme est donc investi d'une mission : permettre à Dieu de faire l'expérience de sa propre perfection. Il semble hélas évident que l'homme, ficelé dans ses imperfections, a manqué à cette tache, et n'est même pas prêt à l'accomplir, ce qui est encore pire. Erreur. Le plan de Dieu est parfait, et s'accomplit selon Ses prévisions. Le tout, c'est de comprendre comment cela est programmé.

La référence aux discours des scientifiques est rassurante en soi : Il entérine ce que nous appelons le Big Bang. Avant, il n'y avait rien, et toute la matière était condensée dans une tête d'épingle. L'expansion de cette matière a déclenché à la fois l'espace et le temps. Au même instant, le monde de la relativité était créé. En effet, tout est relatif dans la matière, parce que le monde visible est automatiquement soumis à la comparaison. C'est la raison pour laquelle l'homme "juge" : Ceci est plus grand que cela, ceci est plus froid, cela est plus vieux, etc... Et c'est vrai. Donc, où est le problème ? Il n'y en a pas, tant que le jugement reste objectif. Malheureusement, l'homme glisse très facilement vers le jugement de valeur. C'est alors qu'il "condamne" : Ceci est bien, ceci est mal, ceci est mieux que cela.

Revenons à Dieu. Pour faire l'expérience de sa propre divinité, Dieu s'est donc incarné. Pour cela, Lui, "le Grand Invisible", s'est fractionné en une multitude, distribuée dans toute la Création. Tout ce qui est visible (minéral, végétal, animal ou humain) recèle une part de Lui. C'est Lui qui "anime" tout. Animer, dans le sens de "donner vie".

Tous les courants religieux ont senti une présence qui dépasse l'homme et ont mis en avant un de ses aspects : L'Animisme prête à la Nature une volonté propre, le Bouddhisme interdit de tuer toute vie, le Judaïsme développe l'amour exclusif que l'homme doit porter à Dieu, tandis que le Christianisme met l'accent sur l'amour que Dieu porte à l'homme. La croyance en la réincarnation en est une autre manifestation. Quelque chose nous dépasse, qui nous rend immortels. Certes, mais tout ce que l'homme a ajouté, doit être reconsidéré selon d'autres critères, que ces livres nous exposent.

Selon ce que j'en ai compris, Dieu étant à l'intérieur de tout être humain, Il est notre véritable identité, et quand il parle des "maîtres" que nous devons suivre et écouter, il ne parle que de Lui en nous.

"Tu es l'être le plus magnifique, le plus remarquable, le plus splendide que Dieu ait jamais créé. Si tu savais qui tu es, tu n'aurais plus jamais peur."

Cette phrase s'adresse à Neale, mais aussi, à chacun d'entre nous. En fait, Dieu se parle à Lui-même, à travers cet être humain-là ou un autre, puisqu'Il est notre véritable identité. Simplement, nous ne le savons pas, ou nous ne pouvons le croire.

C'est tout simplement l'évolution - une lente montée vers la pleine conscience.

Rappel :

"La perfection du flocon de neige, l'incroyable beauté de la rose, le courage des lions, la majesté des aigles, tout réside en toi. En toi, J'ai placé toutes ces choses et une de plus : la conscience de cela. (...) Ainsi êtes-vous devenus conscients du Soi. Ainsi avez-vous reçu le plus grand cadeau, car vous avez été conscients d'être vous-mêmes - ce qui est exactement ce que Je suis."

Chez l'animal, nous parlons d'instincts. Chez l'homme, nous appelons cela l'inconscient. Le conscient est né de notre inconscient. Sans inconscient, pas de conscient. Sans le règne animal, pas de pré-hominien. Sans le pré-hominien, pas d'homme pré-historique. Et l'homme de l'Antiquité est sorti de la pré-histoire, tout comme l'homme moderne pousse sur le terreau des générations précédentes. Ce qui a véritablement changé, c'est plutôt la vitesse à laquelle se fait aujourd'hui l'évolution. Chaque nouvelle génération apporte son lot de prises de conscience, alors qu'avant, il fallait plusieurs siècles pour remettre en question une pratique barbare, ou simplement inadaptée...

Dans cette optique, l'homme possède la conscience, ce qui fait de lui le "reflet" de Dieu. Ce reflet a pour mission de se connecter à son Créateur. Cela explique et justifie toutes les religions de la terre, qui toutes, ont essayé de conduire l'homme vers ce but. Pourtant, toutes, elles ont échoué. Pourquoi ? Ce livre l'explique très simplement.

Nous n'avons pas le même corps, mais nous partageons tous la même âme divine, qui nous englobe tous. Dieu est en nous et autour de nous, comme l'air que nous respirons. Il passe d'un corps à l'autre, comme l'air qui s'infiltre dans chaque maison, s'imprègne de son odeur, puis s'introduit dans la maison voisine, et s'imprègne d'une odeur différente. C'est pourtant le même air, plein d'oxygène, qui nous permet de vivre. Dans certaines "maisons", l'air est tellement appauvri qu'on y végète, dans d'autres, il est tellement vicié qu'on y étouffe. Que s'est-il passé ? Ce livre nous en donne la raison : au lieu d'être Qui-nous-sommes (=notre âme, parcelle de Dieu), nous avons choisi d'être Qui-nous-ne-sommes-pas (=l'ego, responsable de toutes nos souffrances). Il serait du reste plus juste de dire que nous avons laissé quelqu'un (=l'ego = Qui-nous-ne-sommes-pas) occuper notre espace psychique, par ignorance, sans nous en rendre compte.

En tout cas, notre âme divine possède, tout naturellement, des caractéristiques divines :

"Ton âme a toujours été, est toujours et sera toujours. [...] Tu existes partout et en tout temps. [...] Il n'y a qu'un seul toi, mais tu es beaucoup plus grand que tu ne le crois. [...] Tu es un être de proportion divine, sans aucune limite. Une part de toi est en train de choisir de se connaître en tant qu'identité présentement vécue. Mais ce n'est aucunement, et de loin, la limite de ton Être, même si tu crois que cela l'est."

On peut parfaitement comprendre ici que l'Instance qui parle, parle d'Elle-même, enfermée à l'intérieur de cet être humain - Neale - qui ne sait pas qu'Elle est en lui. En fait, Elle essaie de le convaincre de s'identifier à Elle. Effectivement, si Dieu a mis une étincelle de Lui-même à l'intérieur de chaque être humain, Il est notre Identité la plus élevée. Le Christ a dit la même chose, (Jean, 8. 59) :

"Avant qu'Abraham fût, je suis."

Ce qui eut pour résultat de mettre les Juifs en rage. Cette phrase a du reste connu beaucoup d'exégèses différentes. Elle trouve dans ce livre une explication simple, et qui n'est plus aussi surprenante qu'autrefois, car beaucoup de gens sentent bien que, si Dieu existe, Il est d'abord en eux-mêmes. Il est l'oxygène de notre âme (=de notre maison psychique).

Un début de réponse est donné dans les passages qui nous parlent des "Maîtres". Il cite aussi bien Jésus que Hitler, parce que les deux nous ont montré une voie : celle qu'il nous faudrait vivre, et celle qu'il nous faudrait fuir. Les deux nous enseignent, à nous d'en tirer les conclusions évidentes. C'est ce que nous avons voulu faire. "Plus jamais ça !" Et pourtant nous l'avons fait de nouveau, et nous le faisons encore. Or le Christ a dit

"Nul ne peut servir deux maîtres".

Si Jésus symbolise l'âme, Hitler pourrait bien symboliser l'ego.

"Il y a un peu de Hitler dans chacun de vous, ce n'est qu'une question de degré," est-il dit dans Conversations.

Tous ces recoupements semblent entériner mon discours. Cette instance qui est en nous, mais qui n'est pas nous, c'est notre ego, à qui nous donnons le pouvoir sans nous en rendre compte, parce que nous ne savons pas qu'il n'est pas notre véritable identité. Nous croyons tout simplement être lui. C'est ce qui lui permet de faire ce qu'il veut à l'intérieur de nous. Tout l'objet de mon site est de faire prendre conscience à ses lecteurs de cette vérité essentielle : ils ne sont pas cet ego qui leur fait tant de mal, ils sont une âme, c'est-à-dire un conscient + un inconscient, et l'union entre ces deux parties de soi permet de chasser efficacement l'ego, que j'accuse de tous les dysfonctionnements humains. C'est par son âme que l'homme évolue, car cette âme, c'est ce que nous avons appelé "Dieu", fractionné à l'intérieur de chaque vie, et aussi à l'extérieur, sorte de tissu vivant qui nous entoure et nous insuffle la conscience. Autrement dit, les Grands Maîtres sont cette âme divine, enfermée à l'intérieur de chaque individu. Nous avons chacun le nôtre, et pour le rencontrer, chacun doit trouver son propre chemin intérieur, vers Lui... c'est-à-dire vers soi-même.

Cela explique l'échec de toutes les religions. Toutes ont voulu donner l'expérience d'un être humain (Moïse, Mahomet, Jésus, Krishna, Bouddha etc..) comme un modèle universel, alors que chaque être humain est unique, avec un vécu unique, une expérience unique... et un but identique et collectif = rencontrer Dieu en lui = devenir Qui-il-est vraiment. En fait cela signifie qu'il ne peut y avoir de quête collective de Dieu, sans passer par une démarche individuelle, personnelle.

"La conscience est tout. La conscience - tout ce dont tu es véritablement conscient - est la base de toute vérité et ainsi, de toute véritable spiritualité."

Chacun doit découvrir sa propre vérité, à travers son propre vécu.

C'est la grande avancée de la psychanalyse, dont on sent bien aujourd'hui qu'elle est une voie essentielle, même si elle se fourvoie souvent dans des impasses. En fait, nul ne peut savoir de façon sûre ce qui se passe vraiment en lui, s'il ne pénètre pas dans son propre inconscient. Pour cela, le rêve est la voie royale, et l'évolution vers le mieux-être est la preuve de son efficacité. Lorsque la croissance du conscient se fait en allant puiser les "poissons" contenus dans les eaux de l'inconscient, le sujet surmonte ses difficultés et ses problèmes. En ce sens, une psychanalyse bien conduite relève d'une spiritualité authentique. Mais, à l'heure actuelle, ni les psychanalystes ni les religieux n'ont pris la mesure du pouvoir de ce "diable d'ego" dans l'âme de l'homme, qu'il s'agisse des patients, des fidèles, ou d'eux-mêmes.

Par voie de conséquence, toutes les religions, en faisant l'impasse de la connaissance de soi, ont été incapables de remplir leur rôle de vecteur vers Dieu (quel que soit le nom qu'elles Lui donnent). Malheureusement, on confond souvent la divinité avec la religion qui en parle. Et les pratiquants sont fréquemment déçus de ne pas se voir "récompensés" de leur assiduité à l'église, à la synagogue, au temple ou à la mosquée...C'est pourquoi beaucoup de gens, aujourd'hui, refusent l'idée de Dieu, au nom de toutes les souffrances insoutenables qu'on peut voir sur terre. La question est toujours la même. Comment un Dieu d'amour peut-il permettre toutes ces horreurs ? Pire encore, les exiger ? Alors, ils se détournent de ce Dieu-là (chrétien, musulman, ou juif) et deviennent athées, ou cherchent dans d'autres approches, plus exotiques, une réponse à leurs doutes.

L'explication donnée dans ce livre est à la fois simple et terrible.

"Vous Me faites à votre image et à votre ressemblance."

Et c'est tellement vrai, quand on y réfléchit un peu... Il suffit de regarder l'humanité à travers le temps.

La première fonction universelle est celle des parents.

"Tu respecteras ton père et ta mère."

Tu respecteras donc la fonction, sans tenir compte de l'être. Si ton père t'a violé, frappé, méprisé, insulté... tu lui dois ce respect. Point. La seule chose qu'on t'accorde, c'est de pouvoir faire la même chose à tes enfants quand ton tour viendra. On oublie, bien entendu, ce verset biblique, situé juste avant :

"Je punirai l'iniquité des pères sur leurs enfants jusqu'à la troisième et quatrième génération de ceux qui me haïssent."

Les parents seront donc punis. Alors pourquoi leur accorder des droits qu'un Dieu juste ne leur accorde manifestement pas ? Parce que l'humanité a toujours fonctionné sur la loi du plus fort. Parce que les prêtres bénéficient de cette loi inique en se faisant appeler "mon Père". Parce que les parents veulent garder le pouvoir sur leurs enfants. Parce que la hiérarchie sociale est fondée sur cette loi. Que la force soit donnée par le muscle, par l'argent, par le sexe ou par le pouvoir (moral, familial, politique ou religieux), c'est toujours la fonction qu'on respecte.

Or il est évident qu'on doit choisir.

La question suivante est cruciale : Comment le savoir, et qui va en décider ?

Personne ne peut le savoir pour son voisin, et par conséquent, personne ne peut en décider. En revanche, chacun doit pouvoir le savoir pour lui-même, et décider en toute connaissance de cause Qui il va privilégier à l'intérieur de lui, son âme ou son ego. Cela intériorise (et donc supprime) tout jugement extérieur, car effectivement, la seule personne que je puisse juger sans erreur possible, c'est moi-même.

Or, pour la première fois dans notre histoire, nous commençons à mettre en doute les apparences. Nous commençons à admettre que, derrière le masque lisse du voisin de palier, du prêtre ou de l'élu politique, peut se cacher un violeur, un pédophile ou un mafieu. La vérité qui se fait jour actuellement, c'est que l'ego de chaque être humain est capable d'agir dans l'ombre, tout en brandissant un discours impeccable de moralité. Il ne s'agit pas de douter tout le temps, il s'agit seulement de le savoir. Et bien entendu, celui qui doit le savoir le premier, c'est le violeur, le pédophile ou le mafieu. Car il est le mieux placé pour mettre de l'ordre dans son âme (dans sa maison intérieure).

Hitler, en optant pour la race aryenne, avait décidé d'éliminer les juifs. Et il était sûr d'avoir raison, sinon, il ne l'aurait pas fait. Selon mon analyse, il était complètement identifié à son ego, et c'est son ego qui a décidé de cette horreur, l'holocauste, en plein milieu du XX° siècle. Mais cela explique en même temps pourquoi "Hitler est allé au ciel" d'après la parole des CAD. A sa mort, son âme divine a été enfin libérée de son corps et de son ego. Et elle a rejoint tout naturellement l'espace spirituel dont elle venait. Certes, enfermée dans cet être humain - Hitler - elle n'a pas pu l'empêcher d'accomplir le terrible retour à la cruauté, dont on a vu depuis, hélas, d'autres exemples à la surface de la terre. Et d'autres se profilent encore, si nous laissons faire notre ego barbare et animal.

Comment est-ce possible ?

"Vous me créez à chaque instant" affirme Dieu dans ce livre.

Une humanité capable de tuer pour imposer sa loi, projette dans "le ciel" un Dieu semblable à elle. Mais ce Dieu-là n'a rien à voir avec un Dieu d'amour.

"Si vous croyez que Je suis ainsi, alors vous croyez en un dieu beaucoup plus petit que Moi."

Aujourd'hui, beaucoup de voix s'élèvent pour refuser un Dieu qui aurait donné son Fils unique en pâture aux hommes... même si c'était pour les sauver. J'aime personnellement cette révolte, car elle est le signe que les parents d'aujourd'hui sont prêts à inventer d'autres fonctionnements vis-à-vis de leurs enfants, fondés justement sur le respect. J'ai souvent entendu cette phrase terrible : "Ce que ma mère m'a fait, je ne veux pas le reproduire sur mes enfants." Certaines ajoutent : "C'est pour cela que je n'en ai pas eu..."

Cela me fait dire que nous sommes prêts, aujourd'hui, à accueillir un Dieu humain, tout simplement parce que notre humanité s'est suffisamment développée pour Le ré-inventer selon de nouveaux critères. Ces critères seront fondés sur l'amour et la liberté, ce que les religions n'ont pas su faire, parce que tous leurs "serviteurs" se sont laissés manipuler par leur propre ego, si bien que les fidèles ont adoré l'ego des prêtres, au lieu d'adorer leur Dieu intérieur = leur propre âme. Bien entendu, cette approche ne met aucunement en doute la sincérité des uns et des autres. Mais elle peut leur permettre de remettre en cause leur propre ego, afin de les aider à trouver leur vérité, c'est-à-dire Qui-ils-sont, en laissant de côté (enfin ! ) Qui-ils-ne-sont-pas...

Une humanité branchée sur les valeurs de son âme (de son coeur), pourra refuser la loi du plus fort (la loi de l'ego) en évacuant le jugement, qui est le principe même du monde de la relativité. "Le changement massif de conscience" dont ce livre nous parle, me paraît être lié très précisément à l'ego, dont nous devons absolument prendre conscience, pour échapper à ses manigances. Car c'est lui qui juge, tout le temps, tout le monde, et d'abord nous-mêmes.

Cette perversion atteint l'autre (c'est un con) ou moi-même (tu es nul-le), indifféremment. L'ego a toujours raison. On ne discute pas avec lui, car il est incapable de se remettre en cause. C'est à cela qu'on peut aussi l'identifier. Et il s'accroche avec d'autant plus de force à ses idées et croyances que celles-ci sont invérifiables. C'est la raison pour laquelle, les religions sont pour lui des domaines privilégiés. On ne doit pas chercher à comprendre car "les voies de Dieu sont impénétrables". "Crois et tais-toi." C'est bien suffisant, et cela a fait fortune : "Sois belle et tais-toi", "Travaille et tais-toi", "Sois sage et tais-toi", "Souffre en silence, tu es en train de gagner ton paradis."

La minorité qui s'élève contre ce système commence à être entendue. Combien de temps faudra-t-il pour qu'elle devienne une majorité ? Cela dépend de nous, mais je fais l'hypothèse que le mouvement peut être très rapide. Une ou deux générations peuvent transformer l'idée que nous nous faisons de nous-mêmes, et donc l'idée que nous nous faisons de Dieu. Car si Dieu veut vivre sa perfection à travers l'homme, c'est que cela est possible.

"La vie est le processus par lequel Dieu se crée, puis fait l'expérience de la création. Ce processus de création est continu et éternel. Il se déroule tout le 'temps'. La relativité et la dimension physique sont les outils avec lesquels Dieu travaille. L'énergie pure (ce que vous appelez l'esprit) est ce que Dieu est. Par un processus à travers lequel l'énergie devient matière, l'esprit s'incarne dans la dimension physique.

Si c'est "Dieu" qui devient matière, cela va dans le sens de l'homme perfectible. Notre humanité a essayé beaucoup de voies qui n'ont pas fonctionné... Est-ce une raison suffisante pour croire qu'il n'y en a pas ? Nous sommes en formation, et peut-être (sans doute) avons-nous besoin de cette nouvelle information sur Dieu pour franchir le pas suivant ?

 

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